Kinshasa, le 22 septembre 2022 : Le Syndicat national des médecins (SYNAMED) dénonce la brutalité et la violence dont la police a fait montrer au cours de la marche pacifique qu’il a organisé, mercredi 21 septembre, à Kinshasa.
Ces médecins n’ont pas pu atteindre la Primature dans la commune de la Gombe, point de chute de leur marche. C’est au niveau de l’avenue des Huileries qu’ils ont fait face à un dispositif policier qui les a dispersés à coup de gaz lacrymogène.
Certains d’entre eux ont été interpellés par les éléments de la police commis à cette fin. Patrick Boloko, secrétaire exécutif provincial du SYNAMED, dénonce farouchement l’attitude des éléments de la police, tout en promettant que, « aujourd’hui, c’est le premier acte. Si le gouvernement ne répond pas à nos revendications, chaque mercredi, nous serons dans la rue ».
. En réaction, le commissariat provincial de la police nationale congolaise ville de Kinshasa, Sylavo Kasongo a expliqué que la police était dans l’obligation légale d’empêcher cette manifestation dont l’autorité urbaine n’a pas pris acte. Pour cet officier de la PNC, la commune de la Gombe déclarée zone neutre par l’arrêté du gouverneur de Kinshasa du 30 septembre 2021, portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones de la ville. « La commune de la Gombe étant le lieu où se trouvent les institutions du pays, les administrations et les ambassades, les médecins qui tenaient mordicus à marcher sur le boulevard du 30 juin ont violé l’arrêté du gouverneur que la police a le devoir de faire respecter », a expliqué Sylvano Kasongo.
Signalons que , ces médecins sont en grève depuis le 06 juillet dernier. Ils exigent l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles, notamment le paiement de la prime de transport, ainsi que la prime de logement.