L’élection du cardinal Fridolin Ambongo à la présidence du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) marque un tournant majeur dans l’histoire de l’Église catholique africaine. Déjà reconnu pour ses prises de position courageuses et son engagement en faveur de la justice sociale en République Démocratique du Congo, le prélat est désormais appelé à jouer un rôle de premier plan à l’échelle continentale.

Pour l’abbé Clet Mavemba, secrétaire chancelier de l’archidiocèse de Kinshasa, cette élection est bien plus qu’un honneur personnel. Elle représente un signal fort pour toute l’Afrique : « Le cardinal Ambongo poursuivra son périple de pèlerin de la paix sur le plan continental », affirme-t-il. Selon lui, le nouveau président du SCEAM devra s’attaquer à des défis cruciaux tels que la consolidation de la paix dans les régions en proie à des conflits, la promotion de la réconciliation entre les peuples et le renforcement du rôle prophétique de l’Église face aux injustices sociales.

Dans un contexte africain marqué par l’instabilité politique, les crises sécuritaires et les tensions communautaires, le leadership du cardinal Ambongo pourrait insuffler une dynamique nouvelle à l’action pastorale du SCEAM. «Tout le travail ne sera pas fait pas lui seul ,c’est un travail synodale, tout en reconnaissant qu’il Il aura la lourde tâche de porter la voix de l’Afrique catholique auprès des institutions locales et internationales, mais aussi de redonner espoir à des millions de fidèles meurtris par les violences», estime l’abbé Mavemba.

Avec cette nouvelle responsabilité, le cardinal congolais est attendu sur plusieurs fronts notamment, plaidoyer pour une gouvernance éthique, soutien aux processus de paix, défense des droits humains et accompagnement des jeunes dans leur quête de repères spirituels et sociaux.

Plus qu’un titre, cette mission est la continuité logique de son engagement pastoral. Le continent africain attend désormais de lui des actions concrètes, inspirées par l’Évangile et ancrées dans les réalités du terrain.

David Nzolantima et Joël Musay

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