La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) n’a pas tardé à réagir aux récentes accusations portées par Freddy Mulumba, analyste politique et ancien directeur général de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).

Dans un communiqué incisif publié ce lundi 18 novembre, la CENCO rejette ce qu’elle qualifie de « fausses informations » et réaffirme son rôle de vigie dans la dénonciation des menaces pesant sur l’unité nationale.

Le document rappelle à l’opinion publique le rôle historique de l’Église catholique dans la lutte contre les risques de fragmentation du pays, tout en mentionnant des événements marquants témoignant de cet engagement :
**« Les preuves abondent, mais nous nous limiterons à des faits saillants.
Tout Congolais âgé de plus de 25 ans et doté d’une bonne mémoire se souviendra que le 1er août 2012, la CENCO avait organisé une marche contre la balkanisation du pays, rassemblant de nombreux manifestants, y compris des non-catholiques.

Le 19 septembre 2012, au plus fort de la guerre opposant les FARDC au M23, une délégation de cinq évêques de la CENCO, accompagnés du premier secrétaire, s’était rendue à Rutshuru, bastion de la rébellion. Un message fort de la CENCO avait été proclamé dans une église devant le chef rebelle, sous les applaudissements nourris de la population. » peut-on entendre l’abée shole.

Cette prise de position illustre la volonté de l’Église catholique de défendre son image et de réaffirmer sa légitimité dans un climat sociopolitique tendu. La CENCO, reconnue pour son influence historique en matière de médiation et de défense des droits humains, se retrouve une fois de plus au cœur d’une controverse où ses détracteurs soulignent son engagement dans les débats politiques.

Cependant, l’étendue de son implication suscite des interrogations. Si son rôle dans la préservation de l’unité nationale est incontestable, notamment en période de crise, certains jugent que ses positions tranchées vis-à-vis des autorités pourraient compromettre sa neutralité perçue. En revanche, pour une majorité de Congolais, la CENCO demeure un rempart contre les dérives du pouvoir et un acteur incontournable dans la quête de justice et de paix.

La CENCO souligne également qu’elle a toujours été en première ligne pour dénoncer cette menace et défendre l’unité nationale.

L’institution met enfin en avant sa contribution historique à l’amélioration des conditions de vie des Congolais, notamment à travers ses actions dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la pacification.

David Nzolantima

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