Kinshasa, le 15 septembre 2022 : Le Pape François a célébré la messe à Nour-Soultan à l’occasion de son voyage au Kazakhstan, mercredi 14 septembre. C’est sa première rencontre avec la communauté catholique de ce pays d’Asie centrale. Dans son homélie, il a mis en garde contre les serpents qui mordent et invité à regarder vers Jésus sur la Croix, le serpent qui sauve.
Le pape François a axé son homélie autour de deux images : celle des serpents qui mordent le peuple des Hébreux dans le désert, lors de l’Exode, et celle du serpent qui sauve. Les premiers apparaissent quand le peuple est tombé dans le péché du murmure, qui n’est pas seulement « dire du mal et se plaindre » de Dieu, mais perdre confiance en Lui, explique le Saint-Père, comme le firent les Israélites. Un premier serpent était apparu dans la Bible, celui qui trompa Adam et Ève, en les convaincant que Dieu « est plutôt envieux de leur liberté et de leur bonheur ».
Aujourd’hui, notre confiance en Dieu aussi peut faillir, reconnait le pape. « Combien de fois, découragés et impatients, nous nous sommes desséchés dans nos déserts, perdant de vue le but du voyage !». Il s’agit de ces « moments de fatigue et d’épreuve, dans lesquels nous n’avons plus la force de regarder vers le haut, vers Dieu. Ce sont les situations de la vie personnelle, ecclésiale et sociale dans lesquelles nous sommes mordus par le serpent de la méfiance qui nous injecte les poisons de la désillusion et du découragement, du pessimisme et de la résignation, en nous enfermant dans notre ego, en éteignant l’enthousiasme, » précise le Pape.
S’il y a les serpents qui mordent, il y a aussi le serpent qui sauve, celui que Dieu demande à Moïse de fabriquer. En faisant cela, « Dieu n’anéantit pas les bassesses que l’homme poursuit librement » explique François. Les serpents qui mordent sont toujours présents. Avec Jésus, « le serpent qui sauve est arrivé parmi nous ». « Face à nos bassesses, Dieu nous donne une nouvelle hauteur : si nous gardons le regard tourné vers Jésus, les morsures du mal ne peuvent plus nous dominer, parce que, sur la croix, il a pris sur Lui le poison du péché et de la mort et en a anéanti le pouvoir destructeur. »
Vatican/news