Kinshasa, vendredi 24 juin 2022 : Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi condamné en 2020 à 20 ans de travaux forcés pour détournement de près de 60 millions de dollars dans le cadre du programme d’urgence du chef d’État, a été acquitté en appel. L’affaire était montée en cassation, qui avait renvoyé le dossier. Son co-accusé, l’homme d’affaires libanais Sanoh Jammal est également acquitté. La cour d’appel de Kinshasa-Gombe motive son jugement par le manque de preuves.
Jugé lors d’un deuxième procès en appel le 2 juin, Vital Kamerhe a donc été acquitté ce jeudi 23 juin, selon ses proches et l’un de ses avocats.
Les juges de la Cour de cassation avaient d’abord accordé la liberté provisoire à Vital Kamerhe, motivant leur décision par « le tableau médical très critique » du concerné. En avril, la même cour avait annulé la confirmation de la condamnation par la cour d’appel de Kinshasa – Gombe. La Cour de cassation avait estimé que le juge d’appel avait violé les droits de la défense alors que l’affaire n’était pas en état d’être jugée.
Le dossier fut renvoyé devant de nouveaux juges qui viennent donc d’annuler le précédent jugement dans toutes ses dispositions. Reste à savoir si le procureur ne tentera pas un nouveau pourvoi en cassation, mais cet acquittement permet à Vital Kamerhe de revenir dans l’arène politique à l’aube des élections. Billy Kambele, secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC), revient sur les débuts de cette affaire mais aussi sur le prochain retour de Vital Kamerhe sur la scène politique congolaise.