Kinshasa le 06 juin 2022 : Les combats ont repris tôt dans la matinée de lundi entre l’armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, dans le nord-est du pays, a confirmé lundi un porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC).

Les FARDC se sont réveillées sous les feux de l’ennemi du M23 et de ses alliés lundi dans la zone d’Ishangi. A l’heure actuelle, la colline de Muhati dans le territoire de Rutshuru vient de passer sous contrôle des FARDC, a déclaré le colonel Ndjike Kaiko, porte-parole des FARDC basées à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

De son côté, Bertrand Bisimwa, l’un des responsables du M23, a déclaré sur son compte Twitter que les FARDC avaient attaqué la position du mouvement dans un esprit de saboter les recommandations du Conseil de sécurité de l’ONU, ce dernier demandant la reprise du dialogue de Nairobi, une négociation regroupant les autorités congolaises et plusieurs groupes armés pour trouver une solution pacifique.

Dans une conférence de presse dimanche soir à Brazzaville, capitale de la République du Congo, le président de la RDC Félix Tshisekedi a pour la première fois accusé ouvertement le gouvernement rwandais d’avoir soutenu les rebelles du M23 dans leurs récentes offensives sur le sol congolais.

Depuis un mois, d’intenses combats ont repris entre les forces armées de la RDC et les rebelles du M23 au Nord-Kivu. Les autorités congolaises ont accusé il y a une semaine Kigali de soutenir le mouvement rebelle.

A l’appui de ses accusations, Kinshasa a pris des mesures conservatoires comme celle portant sur l’interdiction des avions de la compagnie aérienne nationale rwandaise d’opérer sur son sol. Le Rwanda a nié avoir soutenu la rébellion du M23.

Le M23, créé à la suite de la guerre du Kivu (est de la RDC), est un groupe d’anciens rebelles du Congo national pour la défense du peuple (CNDP) réintégrés dans l’armée nationale à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement de Kinshasa. Le groupe avait choisi le M23 comme son nom, reprochant au gouvernement de ne pas respecter cet accord. Il s’est ensuite mutiné en avril 2012, tout en occupant Goma et plusieurs villages et localités du Nord-Kivu, avant d’être défaits militairement par l’armée.

 

 

chris/gbt

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *