Kinshasa, le 06 octobre 2021 : l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a reconnu l’échec enregistré lors de l’ultime round de négociations entre confessions religieuses pour désigner un candidat consensuel a la présidence de la CENI.
« Nous avons échoué. C’est vraiment une triste réalité manipulée par les politiciens. Ça nous donne à réfléchir pour l’avenir. On ne peut accepter que le pays soit bloqué autour d’un nom », regrette l’abbé Donatien Nshole qui a conduit les travaux de samedi réunissant tous les huit leaders religieux. Pour lui, ce qui a manqué, c’est la liberté vis-à-vis des tireurs de ficelles, des acteurs politiques. Il est évident que le candidat Kadima, est porté par les politiques. « La candidature de Kadima a été accompagnée des menaces et des intimidations. Là c’est une preuve palpable. Il vous souviendra que nous avons tous signé un communiqué conjoint, le 23 juillet, dénonçant des menaces autour du travail qu’on faisait et c’était pour la personne de Kadima. Et bizarrement les personnes qui étaient menacées, qui ne pouvaient même pas passer la nuit chez eux ont changé d’idées du jour au lendemain c’est-à-dire qu’ils ont cédé aux pressions. Deuxièmement c’est une candidature qui a été accompagnée de tentatives de corruption. Imaginez qu’un religieux vieux chez un autre : écoutez, c’est le candidat du Chef, la jeep est là. Si vous voulez, c’est fait. Vous comprenez ça ? », Explique-t-il.
L’Église catholique dit ne pas s’opposer à la technicité du candidat Kadima. Élaborant des critères de sélection du remplaçant de Corneille Naanga, l’abbé Nshole explique qu’ils avaient en plus de critères techniques, établi aussi des critères d’éthique. Au regard de « preuves palpables » étayées, la CENCO évoque un minimum d’éthique dont les religieux doivent tenir compte.