La présentation de la feuille de route par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) marque une étape décisive dans la quête de paix et de cohésion sociale en République Démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs. Face aux divisions politiques, aux conflits armés récurrents et aux fractures communautaires, cette initiative des institutions religieuses se présente comme une réponse audacieuse et prophétique en faveur d’une réconciliation nationale sincère.
Lors de son intervention, Mgr Donatien Shole, Secrétaire général de la CENCO, a appelé les Congolais à répondre massivement à cet appel pastoral. « Il est impératif que chaque citoyen s’implique activement dans ce processus pour que le pacte social proposé puisse engendrer des changements réels et durables », a-t-il déclaré.
Le document présenté par la CENCO et l’ECC propose une série d’actions concrètes visant à promouvoir la cohabitation pacifique et à encourager les initiatives de dialogue entre les communautés affectées par les conflits. Ces recommandations, bien que saluées, posent la question de leur mise en œuvre effective dans un contexte où la mobilisation des acteurs politiques et de la société civile reste cruciale.
Si l’initiative reflète une vision claire pour la réconciliation et la restauration du tissu social, elle met également en exergue l’urgence d’une volonté collective. Le véritable défi réside dans la capacité de toutes les parties prenantes à traduire ces engagements en actions tangibles sur le terrain.
Pour les Congolais, cette feuille de route est une opportunité historique, une lueur d’espoir dans une situation souvent marquée par l’incertitude. Il revient désormais à chaque acteur, du citoyen ordinaire aux décideurs politiques, de saisir cette chance pour œuvrer ensemble à une paix durable et à la reconstruction nationale.
David Nzolantima