La ville de Kinshasa fait face à une recrudescence des violences causées par les Kulunas, ces groupes de jeunes délinquants qui répandent la peur dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise.

Cette situation critique pousse les Kinois à exprimer leur ras-le-bol et à exiger des solutions immédiates pour restaurer la sécurité et ramener la sérénité au sein des communautés.

Blanish Mpunda, juriste en formation, décrit l’impact dévastateur de ce fléau : « Les Kulunas ne se limitent plus à des actes de vol à main armée. Ils instaurent un climat de terreur généralisée, restreignant la liberté de circulation et perturbant profondément la vie sociale, économique et psychologique des habitants. »

 

Des répercussions alarmantes sur tous les plans

Les violences perpétrées par les Kulunas affectent de multiples aspects de la vie quotidienne :

Sur le plan social : La peur constante d’être agressé pousse de nombreux habitants à limiter leurs déplacements, surtout la nuit, créant une atmosphère de psychose permanente.

Sur le plan économique : Les commerçants, victimes régulières de ces violences, subissent d’importantes pertes financières. Cela décourage l’investissement local et ralentit les activités économiques.

Sur le plan éducatif : L’impunité apparente des Kulunas séduit certains jeunes, qui finissent par intégrer ces groupes, nourrissant ainsi un cycle de violence destructeur et fragilisant le tissu social.

Des solutions en vue pour enrayer ce fléau

Pour faire face à ce problème grandissant, des pistes de solutions ont été proposées. Blanish Mpunda insiste sur l’importance d’une approche globale et multisectorielle :

1. Renforcer la sécurité :
« Il est urgent d’intensifier la présence policière dans les quartiers touchés et de mener des opérations ciblées de désarmement », propose-t-il.

2. Réformer les forces de l’ordre :
Le juriste souligne que les critères de recrutement des policiers doivent être strictement revus. Selon elle, un bon nombre d’agents actuels sont d’anciens Kulunas mal formés.

Il recommande également des rotations régulières des policiers entre les commissariats pour éviter qu’ils ne développent des complicités avec ces bandes, ce qui est souvent le cas après une longue présence dans une même zone.


Bien que les autorités congolaises aient souvent promis de combattre ce phénomène, les habitants de Kinshasa réclament des mesures urgentes et tangibles pour mettre fin à cette insécurité croissante.

Pour être efficace, la lutte contre les Kulunas doit combiner une répression ferme et une prévention proactive. Seule une action déterminée et concertée pourra briser ce cycle de violence et restaurer un climat de paix dans la capitale.

 

David Nzolantima

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