Kinshasa le 03 juin 2022 : Son procès s’ouvrira vendredi 3 juin 2022 devant la plus haute juridiction pénale des forces armées congolaises. C’est un procès sous haute tension contre François Beya, un homme qui a servi les dirigeants successifs du pays.
Après avoir été arrêté par l’Agence Nationale des renseignements en février dernier, François Beya avait été placé en détention à la prison centrale de Makala par l’auditorat général des forces armées. Auditionné par la justice militaire en avril, son inculpation vient donc de lui être notifiée.
Son procès se tiendra vendredi devant la Haute Cour militaire. Une Cour dont les arrêts ne peuvent faire l’objet d’aucun appel.
De sources judiciaires, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, est donc inculpé de plusieurs chefs d’accusation : complot contre la vie ou la personne du chef de l’État, incitation des militaires à la désobéissance et à commettre des faits contraires à leur statut. Une affaire relevant donc de la sûreté de l’Etat. Il est poursuivi avec cinq autres co-accusés pour complot contre la personne du chef de l’Etat, selon l’auditeur général.
Les co-accusés de François Beya sont :
Le colonel Cikapa Tite
Le lieutenant-colonel Pierre Kalenga,
Le commissaire supérieur principal Lily Tambwe
Guy Vanda Nowa
Le brigadier Tonton Twadi Sekele en fuite… Il est d’ailleurs considéré comme le principal accusé.
Pour le moment, on ne sait pas s’il comparaîtra seul ou avec des complices présumés.
Les proches de François Beya et le collectif qui défend ses intérêts dans les médias plaident pour que les audiences soient publiques et retransmises en direct sur la télévision Nationale et parlent d’un complot qui cache une guerre de palais dans l’entourage du Président congolais.
Il sied de signaler que l’homme à la carrière bien remplie avait été arrêté au début février, et détenu pendant un mois à l’agence nationale des renseignements. L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre.
Il sera jugé dans son lieu de détention à la prison centrale de Kinshasa. Tous les accusés risquent de lourdes peines devant une juridiction dont les arrêts ne peuvent faire l’objet d’aucun appel.